STOP à la violence. Des transports apaisés supposent un changement de paradigme

Communiqué des Collectifs Grenoble Citoyenne et CGTPAG

Lundi soir dernier à Échirolles, un bus qui ne transportait pas de voyageurs a été touché par sept coups de feu. Le chauffeur choqué a pu être évacué. C’est un acte d’une extrême gravité que nous condamnons avec la plus grande fermeté. Nous exprimons toute notre solidarité au chauffeur, à sa famille, et à tous ses collègues.

Les transports publics sont un bien commun au service de l’ensemble de la population, au même titre que les biens et services publics de l’éducation, de l’eau, de la santé, de la poste. Leurs salariés doivent être respectés et pouvoir travailler dans de bonnes conditions et en toute sécurité.

Les actes de violence isolés ne sont pas nouveaux. Ils s’inscrivent notamment dans le contexte d’une dégradation des conditions de vie dans les quartiers populaires, dont nous refusons la banalisation. Ségrégation sociale et relégation des populations pauvres et en précarité, discriminations et racisme, recul voire disparition des services publics de proximité du fait des politiques nationales austéritaires, autant de facteurs qui accentuent le sentiment d’abandon.

Les réponses uniquement sécuritaires se sont révélées depuis des années être insuffisantes. Améliorer le quotidien des habitant.es est essentiel et doit être la priorité des pouvoirs publics. La gratuité et le développement des transports publics sont un moyen important pour améliorer la vie des gens. Cela garantit à toutes et tous de pouvoir se déplacer dans de bonnes conditions, cela permet de lutter contre l’isolement, c’est une mesure forte et réellement efficace pour améliorer la qualité de l’air et lutter contre le dérèglement climatique.

La gratuité et le développement des transports publics sont déjà une réalité quotidienne pour plus de deux millions de personnes, habitant dans une cinquantaine de territoires (villes et agglomérations). Partout où cela a été fait, les élu.es et responsables des transports disent que la tranquillité et la convivialité se sont développées, car les usagers s’approprient davantage ce qu’ils considèrent comme leur bien commun. L’expérience montre que le développement et la gratuité des transports en commun servent l’intérêt général, c’est une mesure forte qui répond à l’urgence sociale et à l’urgence climatique.

 

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