Communiqué de presse relatif au projet d’élargissement de l’autoroute A480,
suite à la Tribune des 135 scientifiques grenoblois et à la signature de l’arrêté d’autorisation environnementale
Grenoble, le mercredi 23 janvier 2019
Signataires :
- Collectif citoyen pour des alternatives à l’élargissement de l’A480
- Alternatiba Grenoble
- Collectif Il est encore temps
- ADTC – se déplacer autrement
- Union de quartier Eaux-Claires (UDHEC)
- Union de quartier Berriat – Saint Bruno – Europole
- Réseau Citoyen de Grenoble
- ADES
- Conseil Citoyen Indépendant de Grenoble – Secteur 1
- Amis de la Terre
- Collectif pour la Gratuité des Transports Publics dans l’Agglomération Grenobloise
Nous, citoyens et associations de l’agglomération grenobloise, soutenons l’appel des scientifiques locaux et demandons un moratoire sur le projet d’élargissement de l’A480 et l’ouverture d’une concertation citoyenne autour des scénarios alternatifs. Un tel aménagement ruine les efforts entrepris par les collectivités depuis des années, et va clairement à l’encontre des objectifs du Plan de Déplacements Urbains (PDU), en encourageant l’usage de la voiture au détriment des autres modes de transports. Il est également en contradiction flagrante avec la volonté de la métropole grenobloise de maîtriser les émissions de gaz à effet de serre et les polluants atmosphériques.
Permis par des décisions politiques prises au niveau national en 2015 pour satisfaire les sociétés concessionnaires d’autoroute, ce projet est entaché d’irrégularités (absence de consultation publique adaptée, modélisation des trafics ne prenant pas en compte l’effet incitatif de l’augmentation de la capacité de l’autoroute sur les comportements individuels…), comme l’a signalé l’Autorité environnementale et comme l’ont relevé, dans leur recours contre la Déclaration d’Utilité Publique, quatre citoyens grenoblois.
Nous sommes intimement convaincus que ce projet démesuré et d’un autre siècle n’est pas la solution aux maux que ses partisans prétendent combattre, mais qu’il contribuera à dégrader, et pour longtemps, la situation en augmentant la part de la voiture dans les déplacements, notamment entre les territoires externes à la cuvette grenobloise et le centre de l’agglomération. Les habitants de la cuvette grenobloise, et plus encore les riverains, payeront le prix fort de ce choix, sans parler des enfants de l’école Vallier, qui verront l’autoroute se rapprocher de 20 m…
En s’appuyant sur le bilan de la concertation de 2011 et sur le PDU, des scénarios alternatifs sont pourtant facilement envisageables pour aménager intelligemment les infrastructures routières, par exemple par la mise en place de voies réservées aux transports collectifs et au covoiturage sur les 3 principaux axes du Y grenoblois, ce qui délesterait l’A480, la mise à 2 x 3 voies de l’A480 sans élargissement et en limitant la vitesse à 70 km/h (alors que le projet actuel est dimensionné pour circuler à 90 km/h, d’où son coût très élevé et le besoin d’élargissement) et la prise en compte de la demande des riverains pour la création d’un mur de protection phonique quelque soit le scénario retenu.
Communiqué commun version longue