Communiqué : Le retour du Département dans le SMMAG ne peut pas se faire au prix d’une baisse des moyens accordés aux transports publics

Le périmètre du SMMAG (Syndicat Mixte des Mobilités de l’Aire Grenobloise) concerne aujourd’hui 600 000 personnes, soit la moitié des habitants de l’Isère, 8 communautés de communes pourraient à l’avenir intégrer le SMMAG qui organiserait ainsi la mobilité de 800 000 personnes. Il était donc important que le Département réintègre le SMMAG.

C’est ce qui s’est fait lors du conseil syndical du SMMAG du 11 mars, mais en actant une baisse importante de la contribution de celui-ci au SMMAG, à un moment où les transports en commun connaissent d’importantes difficultés. Le Département qui contribuait jusqu’à présent à hauteur de 11 M d’€ au fonctionnement du SMTC ne contribuera plus qu’à hauteur de 4.4 M € au fonctionnement du SMMAG, alors même que le périmètre du SMMAG (600 000 h)  est plus important en population que celui du SMTC (450 000 h). Sans ressources supplémentaires, cette baisse durable de 7 millions d’€ par an se traduira nécessairement par une baisse de l’offre ou une augmentation des tarifs, l’une n’excluant pas l’autre.

Alors que la Métropole de Lyon a décidé une forte augmentation de ses investissements, que des villes comme Nancy, Montpellier ou Nantes se sont engagées sur la voie de la gratuité, comment imaginer que l’agglomération grenobloise voie un recul des moyens accordés aux transports publics ?

La crise sociale, sanitaire et environnementale demande de changer en profondeur notre façon de nous transporter. Respecter les objectifs de la COP21 suppose de doubler la part des transports publics (tramway, bus, train …) d’ici 2030. 2030 c’est demain ! C’est tout de suite qu’il faut prendre des mesures fortes pour développer fortement l’usage des transports publics (TER, bus et tramway).

Nous demandons que dans l’immédiat le Département continue à verser la contribution qu’il versait les années précédentes, et que pour l’avenir les collectivités locales donnent plus de moyens aux transports publics. Nous demandons que l’État compense les pertes liées à la crise sanitaire.

Le monde de demain doit permettre à tout le monde de vivre mieux, notamment celles et ceux que la crise sociale met en difficulté, prendre les transports publics plutôt que sa voiture est utile à toute la société.

C’est pourquoi nous demandons le développement et la gratuité des transports publics, pour que la mobilité devienne un véritable droit. La gratuité c’est possible et c’est efficace, comme l’ont montré les villes déjà en gratuité comme Dunkerque où il y a eu une forte augmentation de la fréquentation des transports publics.

Nous demandons la gratuité le week-end comme première étape à la gratuité totale. Si Montpellier a pu le faire, l’agglomération grenobloise peut le faire aussi.

Il est urgent de ne plus « regarder ailleurs pendant que la maison brûle« . Cela demande de sortir des logiques gestionnaires et revoir à tous les niveaux, depuis l’État jusqu’aux collectivités locales, l’ensemble des priorités.

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