Débat avec Paul Ariès le 5 Novembre à Saint-Martin d’Hères : les vidéos

 

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LA GRATUITÉ UNE IDÉE D’AVENIR

C’était jeudi 5 novembre
Débat à Saint-Martin d’Hères

avec Paul Ariès

Le public

Le troisième débat autour de la question de la gratuité a été une nouvelle fois une belle réussite. Comme c’est maintenant l’usage à chaque débat organisé par les collectifs,
le public a été invité à s’exprimer avant les intervenants.
Les participants ont donc largement pris la parole posant les bases des interventions qui allaient suivre.

Pour des raisons techniques nous n’avons malheureusement pas pu enregistrer les interventions du public.

Introduction de Claire Tranchant et Mariano Bona


par cgtag

Intervention de Paul Ariès (première partie)

Le combat pour étendre la sphère de la gratuité est un mouvement qui se développe à l’échelle internationale avec l’idée qu’il est possible de donner à chacun de quoi vivre.
La gratuité n’est pas débarrassée du coût du service mais du prix. Alors il faut débattre de qui doit payer, au service de quels besoins sociaux et au service de quelle société ?
La gratuité doit se construire économiquement, culturellement et politiquement.

Si on accepte la gratuité des transports en commun (TC) pour les seuls naufragés de la société, alors pourquoi ne pas l’accepter pour l’éducation ou la santé ?
Il y a la gratuité condescendante d’accompagnement du système qui va avec le flicage et il y a la gratuité du partage des richesses.

Dans toutes les villes qui commencent par un petit bout de gratuité (TC, eau vitale, restauration scolaire,…) les gens sont satisfaits et en réclament davantage.
Le grand atout de la gratuité est qu’elle contribue à résoudre la crise sociale. La gratuité c’est du pouvoir d’achat supplémentaire non monétaire et l’amorce d’un nouveau
projet de société.

Il faut faire de la politique à partir du quotidien, du vécu et non pas à partir de questions abstraites ce qui revient à se placer du côté des puissants
ce qui renforce le sentiment d’incompétence.


par cgtag

Intervention de Paul Ariès (deuxième partie)

Il faut dépasser le débat pour ou contre la gratuité, car la gratuité est déjà là dans la société, résultats de luttes sociales.
La gratuité sert à redistribuer les richesses mais aussi à changer la recette du gâteau.

Il ne faut pas s’arrêter aux coûts de la non-gratuité en termes, environnemental ou sanitaire, mais aussi voir le cout social.

La gratuité c’est un pari sur l’intelligence collective, un pari sur l’existence d’autres modes de vie. La première richesse des milieux populaires ce sont les biens communs,
les services publics.

Les puissants n’arrivent pas à imaginer que nous pouvons avoir d’autres désirs que les leurs. Notre grand problème aujourd’hui est que nous n’avons pas mené au XXième siècle
la lutte des classes en matière de définition de la vie bonne.

Les milieux populaires, les gens ordinaires sont davantage dans les valeurs et les pratiques nécessaires pour changer la société.

D’après l’ONU, il suffirait de 30 milliards (Mds) de dollars par an pendant 25 ans pour régler le problème de la faim dans le Monde. Avec 80 Mds de dollars par an pendant 25 ans,
on réglerait le problème de la grande pauvreté. Le budget mondial officiel de l’armement est de 1600 Mds de dollars par an, le marché publicitaire mondial 850 Mds de dollars,
les gaspillages alimentaires nord-américains c’est 100 Mds de dollars par an.

La solution n’est pas dans le toujours plus capitaliste mais dans d’autres rapports à établir entre nous, dans d’autres rapports à établir entre nous et la nature.
La gratuité doit s’inscrire dans une réflexion planétaire.


par cgtag

Interventions de Mariano Bona et Claire Tranchant


par cgtag

 

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